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sielun - fragments (d​é​mos)

by sielun

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1.
Les petits matins d’automne Où nos pensées frivoles Se perdent volontiers dans le bleu gris du ciel Du bout des lèvres on se raconte Nos escapades de la nuit Nos errances dans ce monde qui nous semble infini Toi tu esquisses un sourire Et ton ombre sur le mur Est comme une image furtive qui m’apaise et me rassure Le parfum de tes cheveux L’odeur du jour qui se lève Se mélangent pour un mieux comme une myriades de poèmes Et par-delà les toitures et le brouillard paresseux Où les nuages se déchirent sur un soleil radieux Et par-delà les villes et les forêts détrempées Je me souviens qu’il existe un étrange passé Qui me nargue et me poursuit Parfois on se touche des yeux On se regarde de travers Comme des enfants qui espèrent s’aimer un peu plus vieux On recueille le temps qui passe Dans le creux de nos mains Entre nos corps qui s’enlacent en faisant fi du destin Et le jour se déplie Dans un silence dominical Où les chœurs de la pluie ont cette voix de cristal Ça nous fait rire ces images En forme de poésie ratée Mais moi j’aime quand tu divagues et qu’on perd un peu pied Et par-delà les toitures et le brouillard paresseux Où les nuages se déchirent sur un soleil radieux Et par-delà les villes et les forêts détrempées Je me souviens qu’il existe un étrange passé Qu’il faudrait que j’oublie Ces petits matins d’automne Où nos pensées frivoles Se perdent volontiers dans le bleu gris du ciel Du bout des doigts on se raconte On se cherche et on se trouve On s’apprend et tu m’exiles loin de mes tristes souvenirs
2.
Tout contre 03:02
Tout contre Souffle le vent de l’hiver Jouent les enfants dans le ciel Qui s’écrase d’un côté sur la terre Ou qui plonge tête baissée dans la mer Cours un instant sur la grève Pour contempler les falaises Qui se dressent comme des murs éphémères Où se brisent les vagues altières Tout contre moi Tout contre toi Foulons le sable de travers Oublions-nous comme hier Les embruns qui nous montent à la tête Les oiseaux qui s’envolent à l’envers Touchons du doigt la lumière Doucement qui se libère Dans tes yeux je découvre des merveilles Dans tes bras je ne suis plus pareille Tout contre moi Tout contre toi Tout contre, et toi? Tout contre toi
3.
Je fuis 03:26
Je fuis Je regarde la pluie danser sur les fenêtres Je m’imagine un jour lentement disparaître Derrière un voile immense fait de rêves éphémères Tout en colorant le silence de tes larmes amères Mais je fuis comme on entre dans la vie Comme un cri qui me prend par surprise Je fuis comme tu entres dans ma vie Avec la peur qu’au final on se brise Je regarde le vent courir par la fenêtre Je repense aux instants qui nous auraient vu naître Quelques mots maladroits et des sourires espiègles Au milieu de regards où l’on aurait perdu la tête Mais moi je fuis comme on entre dans la vie Comme un cri qui me prend par surprise Mais je fuis comme tu entres dans ma vie Avec la peur qu’au final on se brise Mais moi je fuis comme on entre dans la vie Comme un cri qui me prend par surprise Mais je fuis comme on entre dans la vie Avec la peur que nos corps se brisent Je ne décolle plus les yeux de ce bout de fenêtre J’aurais sans doute aimé un peu mieux te connaître Me perdre tout en grand dans tes bras et renaître Dissoudre à petits pas ce terrible mal-être Mais moi je fuis comme on entre dans la vie Comme un cri qui me prend par surprise Mais je fuis comme tu entres dans ma vie Avec la peur qu’au final on se brise Mais moi je fuis comme on entre dans la vie Comme un cri qui me prend par surprise Mais je fuis comme tu entres dans ma vie Avec la peur que nos corps se brisent
4.
Avec mes mots je souffle sur tes mains bleues Comme le froid nous enveloppe de son velours soyeux Ce matin l'aube s'est levée en se tenant le dos Et le ciel éventrait la nuit avec d'étranges échos On disparait presque du regard du monde Plongé tout entier dans cette mer profonde Où il ne reste que ta voix pour affronter demain Et nos pauvres rêves comme peau de chagrin Alors enroule toi tout contre moi Enroule toi tout contre moi
5.
Les rues sont blanches La neige tombe Les rues sont blanches Que fait le monde quand tout s'endort? Les rues sont blanches Un oiseau plonge Sur une branche Qui est son monde quand tout s'endort Il y a des choses qui brisent le silence de mes pas Il y a des choses qui s'enlisent que je ne comprends pas Il y a des choses qui me brisent et j'en reste sans voix Et des choses s'éternisent et moi je n''en veux pas Mes nuits sont blanches Et vagabondent Dans un vide immense Qui est mon monde quand tout s'endort Mes nuits sont blanches Un voile tombe Et je me demande Que fais tu donc, si toi tu dors Il y a des choses qui brisent le silence de mes pas Il y a des choses qui s'enlisent que je ne comprends pas Il y a des choses qui me brisent et j'en reste sans voix Et des choses s'éternisent et moi je n''en veux pas Il y a des choses qui brisent le silence de mes pas Il y a des choses qui s'enlisent que je ne comprends pas Il y a des choses qui me brisent et j'en reste sans voix Et les choses s'éternisent quand je pense trop à toi
6.
un dimanche, prendre le train et ce qu'il me reste d'envie débarqué un matin sous un ciel un peu gris au milieu des embruns et des bateaux qui tanguent je suis allée pleurer à Ostende contempler une mer qui s'étire je ne sais où lui conter mon chagrin, lui murmurer tes mots doux lui parler de ta voix qui me reste, qui me hante je suis allée pleurer à Ostende doucement comme si se cachait dans le vent tes bras qui m'enlacent comme avant doucement si la pluie ne vient pas alors ce seront mes larmes qui emporteront mes cris, qui briseront le charme de cet instant trop court où je cessais de t'attendre je suis allée pleurer à Ostende une silhouette sur la plage qui lentement s'effondre qui se perd un peu plus dans ce terrible monde mais où se finit l'espoir quand on rêve à outrance je suis allée pleurer à Ostende doucement comme si il y avait dans le vent ton rire qui plonge, qui me surprend doucement comme si il restait dans le vent un souvenir de toi qui m'attend qui me regarde au loin tendrement je suis allée pleurer à Ostende
7.
au bord de l'eau, se promènent des gens, dans la lumière qui s'espace au gré des nuages et du vent parmi eux deux rêveurs, ce qu'il reste des enfants, de leurs choix, de leurs voix, de leurs rêves d'antan tout tremblant, tout tremblant, prendre le large des regrets, des chagrins, de ces choses qui traînent dans la vie et des rires et des larmes et de tout ce qui nous détruit ils se parlent comme avant, avec des mots nouveaux, et le fragile espoir de sourire bientôt tout tremblant, tout tremblant, prendre le large au bord de l'eau se promènent des gens, des histoires qui passent au gré des nuages et du vent parmi eux des rêveurs, des enfants insouciants, et leurs jeux, leurs silences sont là pour braver le temps
8.
je te le dis tout simplement tu rends ma vie plus belle je te le dis avec mes mots tu rends ma vie plus belle je te le dis avec des larmes, et des sourires et ma bêtise je te le dis avec courage, avec l'envie de t'entendre rire je te le dis comme je le pense, comme tout ce qui me passe par la tête je te le dis et excuse moi mais tu rends ma vie plus belle et peu importe ta tête le matin peu importe ton humeur quand vient le soir peu importe si le ciel s'éventre toute la journée qu'on se retrouve dehors transi de froid mais peu importe si tu chantes toujours la même chanson peu importe si tu t'endors avant la nuit peu importe si les jours sont trop courts à admirer parce qu'il me restera toujours tes yeux je te le dis en murmurant tu rends ma vie plus belle je te le dis comme un écho tu rends ma vie plus belle je te le dis comme je le crois, comme je le sens, comme je l'entends je te le dis avec ma voix qui parfois se perd dans le vent je te le dis avec envie ou dans une détresse infinie je te le dis, si tu le crois, tu rends ma vie plus belle et peu importe si on se fait prendre par l'ennui peu importe si tu danses sur mes pieds peu importe si le doute nous envahi quand vient à s'en aller l'été mais peu importe si tu vis la tête en l'air peu importe si tu dérailles toute seule parfois peu importe si tu te caches des éclairs parce qu'il me restera toujours tes bras je te le dis naïvement tu rends ma vie plus belle je te le dis peut-être trop tu rends ma vie plus belle je te le dis comme je le vois, comme je le vis, comme je l'apprends je te le dis avec mes doigts qui s'amusent sur ta peau je te le dis comme je suis fou, comme je perds pied à l'infini je te le dis et rien qu'à toi tu rends ma vie plus belle

about

Fragments de vie - Croquis d'instants trop vécus

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released January 31, 2021

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sielun Brussels, Belgium

Sielun

Sielunmaisema (finnois): littéralement « paysage de l’âme ».
D’un instant ou l’autre qui se fige en une montagne de mots.

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